LANGUES DE COMMUNICATIONS : français, portugais, anglais

 

COMITE ORGANISATEUR 

Luis Pedroso de Lima Cabral de Oliveira (ESTG Leiria, CEDIC/UNL), Rita Baleiro (Univ. Algarve/CEC), José Tavim (U.L. – C.H.)

A.M.U. – IMAF/CNRS: Ernestina Carreira, Carla Francisco 

A.M.U. – CAER: Adriana Florent, Tereza de Almeida, Patricia Abrunhosa Madeira

A.M.U. – IRASIA: Pauline Cherrier, Chantal Zheng, Elisabeth Naudou

A.M.U., Département de Portugais: Cristina Castelo Branco, Ana Conceição, Sandra Almeida, Daniela Coutinho Preizal

 

 

MEMBRES DU COMITE SCIENTIFIQUE, LABORATOIRES et institutions PARTENAIRES

(liste en organisation)

 

Universidade de São Paulo : Helder Garmes (L.I.A.)- Projecto Pensando Goa

I.S.C.T.E. :  Rosa Maria Perez (I.U.L.)

Universidade Nova de Lisboa : João Paulo Oliveira e Costa (C.H.A.M.)

Universidade de Lisboa : José Tavim (C.H)

Universidade do Algarve :  Sílvia Quinteiro (C.E.C)

Universidade Federal Fluminense :  Maria Fernanda Bicalho e José Pessoa

Università degli Studi di Napoli l’Orientale: Regina Célia de Carvalho Pereira da Silva

Cátedra Margarida Cardoso do Camões I.P., Dipartimento di Studi Letterari, Linguistici e Comparati,

LABORATOIRE IMAF CNRS : Henri Medard

 

AXE 1 – PRODUIRE EN SITUATION DE DIASPORA ET PRODUIRE SUR LES DIASPORAS

Coordination : José Tavim (IICT/UNL), Pauline Cherrier (IRASIA)

 

            Cet axe permettra d’évaluer la nature et la continuité de la production culturelle d’individus et de groupes sociaux en situation de diaspora (portugais en Asie par exemple, mais aussi d’autres communautés et nationalités pour établir un éventail de réflexion comparative). Les processus de maintien de l’identité culturelle des communautés seront analysés (publications, presse, patrimonialisation du passé, réinvention de l’Histoire, création d’un imaginaire communautaire, où la nostalgie du homeland et dont les critiques produites ont conduit à une activité culturelle, sociale ou économique visible.

            L’articulation entre l’héritage de mémoire et les cultures des nouveaux espaces de résidence constitue actuellement un axe de réflexion pour les chercheurs spécialisés dans ce domaine. Inversement, l’insertion des communautés diasporiques (comme celle de Goa par exemple) dans les différents contextes de diaspora représentent un objet de recherche dans différentes perspectives théoriques. Ce panel a pour objectif d’évaluer les résultats de ces intersections, des conflits et des ambiguïtés qu’ils ont produit, des harmonies et des ententes, des productions culturelles respectives.

 

            Plus récemment, le phénomène du roman historique (anglosaxon, lusophone, francophone) sur les diasporas (juives, captifs…) en mouvement et en situation de persécution/exil forcé représentent aujourd’hui un des secteurs les plus rentables du monde éditorial (roman et même roman graphique). Sans aucun doute, cet imaginaire stéréotypé de la persécution, aussi déjà traduit en circuits de dark tourism (route des esclaves, quartiers juifs…), ne correspondra pas à l’imaginaire propre aux diasporas que celles-ci cherchent à construire au long des générations. Ce secteur de la recherche s’est dernièrement développé avec les travaux pionniers de Maria Graciete Besse (Univ. Sorbonne) et Maria Fátima Marinho (Univ. Porto).

 

 

AXE 2 – DE L’INVISIBILITE A L’ICONOGRAPHIE ATOMISEE : VISUALISER LES DIASPORAS ET LES MINORITES.

Coordination: Carla Francisco (IMAF), Luis Cabral de Oliveira (CEDIS)

 

            Cet axe vise à réfléchir sur la production iconographique coloniale et post-coloniale des diasporas en situation de : 1/migration (fonctionnaires, militaires, particuliers…), 2/captivité (esclaves, cafres…), 3/déplacement forcé (déportation, bannissement, exil…), 4/voyage de découverte.

            Cet axe permettra d’alimenter la réflexion sur la patrimonialisation d’un secteur iconographique peu exploré par l’historiographie : celui de la vaste communauté des condamnés (inquisition, droit commun…) à la déportation dans les ports d’Afrique et d’Asie, parmi lesquels beaucoup ont décidé de déserter et accepter de servir des souverains locaux. L’iconographie britannique, hollandaise, moghole, malaise et autres garde parfois d’infimes traces qui peuvent enrichir la recherche documentaire.

            Par ailleurs, l’invisibilité des diasporas dans les représentations iconographiques d’Asie et d’Afrique portugaises jusqu’au XIXe siècle contraste avec une production quasi obsessive d’images au Brésil (peinture, sculpture, gravure, photographie…), des images largement diffusées dans le monde occidental à partir du XIXe siècle. Les causes de ces phénomènes de visibilité/invisibilité peuvent être discutées et alimenter la réflexion dans toutes les disciplines de la recherche.

 

            Nous voudrions que cet axe réunisse des chercheurs, des conservateurs du patrimoine et des collectionneurs privés. Il est question de penser l’idéologie de la production iconographique et les stratégies postérieures de conservation ou destruction des images. Le secteur de la gravure et de la photographie coloniale peut être particulièrement valorisé.

AXE 3 – « LITTERATURE ET TOURISME, REPRESENTATIONS ET PRODUCTIONS TEXTUELLES DES MINORITES »

Coordination: Rita Baleiro (Univ. Algarve – C.E.C.), Adriana Florent (CAER/AMU)

 

            Cet axe s’inscrit dans la continuité des résultats scientifiques du projet de recherche Lit&Tour créé en 2012 à l’initiative de plusieurs laboratoires portugais et brésiliens. Les exemples célèbres du Château d’If à Marseille (Le Comte de Monte-Cristo, et l’abbé Faria) ou même plus récemment celui de Harry Potter à Oxford… prouvent que l’œuvre littéraire offre, grâce à la fiction, une notoriété mondiale à un espace fictif et impose par conséquent cette identité de la fiction à l’espace réel. Ce dernier finit par la légitimer comme élément de mémoire patrimoniale. Les maisons/musée d’écrivain, conçues à partir du modèle anglais, sont, elles aussi, de pures fictions. La Bahia de Jorge Amado est celle de ses personnages et les lecteurs-touristes visitent la ville, un roman à la main. Il se passe la même chose, à plus petite échelle, avec la Goa de Antonio Tabucchi. A une époque où les voyages sont accessibles à la majorité des classes sociales, le lecteur de fiction construit cette niche privilégiée et exigeante : la version loisir de sa pratique de lecture. Cette « innovation » dans les produits éditoriaux de la fiction attire actuellement un soutien de plus en plus important de la part des institutions nationales et municipales (cf. la Lisbonne de Fernando Pessoa) et requiert une articulation avec la recherche universitaire.

 

            Quand nous pensons au tourisme littéraire et par conséquent aux touristes littéraires, nous pensons évidemment à une minorité d’individus (concept pur de tourisme de niche) dans le gigantesque univers du déplacement de loisir. En réalité, la relation entre tourisme et littérature est déjà, elle-même, une niche dans le segment très minoritaire du tourisme culturel. Compte tenu du caractère restreint du panel « littérature et tourisme », représentations et productions textuelles des minorités, nous voudrions accueillir des communications susceptibles de promouvoir la réflexion sur les sujets suivants : 1/ représentations d’expériences de tourisme littéraire, 2/ représentation des touristes littéraires, 3/ imaginaire des lieux et destinations littéraires, dark tourism inclus. Il s’agit là de penser les pratiques et les méthodes d’analyse pour ce nouveau segment de recherche scientifique, applicables à la création de produits touristiques par les institutions culturelles. Nous intégrons dans la « génétique littéraire » tout type de création fictionnelle (récit de voyage, roman, essai, poésie, biographie de saints ou de personnages célèbres…).